Jurine Michel – Témoignage de Mathieu Delmas, Facteur d’Orgue
L’entreprise Michel Jurine, spécialisée dans la fabrication et la restauration d’orgues, a fait appel à Promeom pour intervenir sur le risque chimique lié aux poussières de plomb. Cette collaboration illustre la capacité de Promeom à proposer une offre de service parfaitement adaptée aux besoins spécifiques des métiers rares de l’art et de l’artisanat.
Chez Michel Jurine, les pièces fabriquées sont constituées de bois ainsi que d’un alliage d’étain contenant des proportions variables de plomb (toxicité pour la fertilité et le développement du fœtus, effets sur certains organes à long terme).
L’intervention de l’un de nos préventeurs, menée pour établir la fiche entreprise, a permis d’interpeller l’employeur sur le risque chimique propre à son activité, notamment lié aux poussières de plomb. Notre pôle risque chimique a ensuite pris le relai afin de réaliser des prélèvements surfaciques de plomb pour :
- déceler la présence de plomb dans l’entreprise et en estimer le niveau de contamination,
- identifier les sources de contamination,
- vérifier l’absence de contamination croisée entre des zones que l’on considère contaminées et des zones considérées être exemptes de contamination,
- s’assurer de l’efficacité des procédures de décontamination d’un objet/équipement/atelier.
Sur la base des éléments recueillis, notre ingénieur risque chimique, a proposé un plan d’action adapté.
Promeom : Quelle était pour vous l’utilité des prélèvements de surface réalisés par PROMEOM ?
Mathieu Delmas : Grâce à ces prélèvements, nous allons mieux comprendre les éventuels chemins de dispersion des composés contenant du plomb dans les diverses zones de notre atelier. Cela nous permettra également sensibiliser les personnes les plus exposées à ces composés, aux mesures de prévention et à l’importance des EPI. Enfin, nous pourrons modifier nos habitudes pour minimiser la dispersion au maximum.
Promeom : Comment comptez-vous exploiter les résultats ?
Mathieu Delmas : Nous allons réfléchir à comment ces contaminants parviennent aux zones de l’atelier où le plomb n’est pas utilisé, afin de contenir au mieux cette dispersion. Il est évident que l’atelier tuyauterie sera toujours un espace à forte contamination en plomb, mais nous allons observer les habitudes de travail actuelles et identifier celles qui sont le plus à même d’être à l’origine de l’élévation de la plombémie (concentration de plomb dans le sang) des personnes qui y travaillent. Nous ferons en sorte d’y substituer des méthodes plus sûres pour la santé.
Promeom : Quel est l’apport de l’accompagnement du pôle risque chimique de PROMEOM pour votre entreprise ?
Mathieu Delmas : Les contaminations au plomb sont surveillées de près depuis quelques années, notamment à cause des grandes quantités de nanoparticules d’oxyde de plomb générées dans l’atmosphère parisienne lors de l’incendie de Notre Dame de Paris. Or notre métier ne peut pas exister sans utilisation du plomb, métal fondamental pour toute la tuyauterie de l’orgue. Il nous faut donc faire des efforts pour rentrer dans les normes modernes, afin de pouvoir continuer notre activité, mais aussi par respect pour nos salariés. Enfin, nous songeons à déménager dans quelques temps, et le résultat de cette étude nous aidera à mieux organiser nos futurs locaux pour limiter là encore la dispersion de contaminants à base de plomb.
Un grand merci à notre adhérent et plus particulièrement à Mathieu Delmas, de nous avoir accordé du temps.
En savoir plus sur notre adhérent :
SARL Michel Jurine facteur d’orgues
213 Route de Fondrieu, 69510 Rontalon
